Nos copains de laroutedusoja rejoints et la frontière Géorgie-Turquie passée, nous voilà partis pour un long périple en bus + train pour traverser la Turquie en long. Notre trajet à bord du fameux Dogu Express fut un de nos souvenirs turcs les plus mémorables : 22h dans une cabine confortable avec nos copains, à admirer des paysages spectaculaires, à boire du thé turc puis de la chacha et du vin géorgiens en discutant, en riant et en participant à un atelier 2 tonnes animé par Victor.
Une bonne nuit de sommeil et un changement plus tard, nous voilà arrivés à Istanbul.
Notre découverte de la Turquie a déjà commencé.
Notre lieu préféré
Après avoir profité d'Istanbul, et suite à une longue nuit assis dans le bus, nous arrivons dans la région Cappadoce. En suivant les conseils d’un ami, nous choisissons de louer une voiture. On a bien fait ! On a pu sortir de Göreme, la ville qui concentre la plupart des hôtels et activités touristiques, et visiter le reste de la région qui est en réalité très vaste. On a randonné entre les cheminées de fée et dans la vallée d’Ihlara, visité des églises et monastères troglodytes comme le Keslik Manastiri, sommes allés voir des ruines d’anciennes cités antiques près de Karkin et bien évidemment, nous nous sommes levés à cinq heures du matin pour observer le spectacle de montgolfières au lever du soleil à Göreme.
La région Cappadoce est superbe et vaut sa réputation !
Notre rencontre la plus marquante
En Cappadoce, alors que nous allions camper dans un tout petit village près d’une superbe montagne, nous croisons trois hommes turcs qui nourrissent d’adorables chiots en bord de route. Attendris, nous nous arrêtons pour voir les chiots et nous tentons du mieux qu’on peut d’échanger avec les turcs. Très vite, l’un d’eux insiste pour que nous dormions chez lui.
Nous voilà alors invités chez une famille turque et accueillis comme des rois : ils nous offrent le thé et un gros petit-déjeuner typique de Turquie !
Cet accueil est très typique de la Turquie : partout où nous allions, les hommes cherchaient la conversation, se montraient très enthousiastes, pleins d’humour, généreux et sincères.
Par contre, nous avons eu très peu d’occasions de parler aux femmes. Dans la famille qui nous a accueilli, le rôle de la femme n’était pas de faire la conversation, mais plutôt de servir le thé, préparer la chambre et le petit déjeuner. En général, en Turquie encore plus qu’en France, l’espace public appartient aux hommes. Jamais on ne voit une femme assise dans la rue devant sa porte d’entrée, à observer les passants. Ce sont toujours des hommes qui passent leur journée dans le café du coin, à jouer au tavla ou aux cartes en buvant du thé.
Nous avons été tristes d’imaginer toutes ces femmes talentueuses et intelligentes qui ne s’en sont sûrement jamais aperçues, condamnées à leur rôle d’épouse et de mère de famille.
Nous avons beaucoup hésité à écrire ces lignes. C'est difficile et parfois déplacé d'émettre un jugement sur des sociétés étrangères où les différences culturelles et économiques sont grandes. Nous avons écris ces lignes telles que nous les avons ressenties au cours de notre voyage, et nous sommes conscients que c'est là un regard instantané et localisé peut-être différent de la réalité. Nous sommes partagés entre la volonté de dénoncer ce que peuvent plus difficilement dénoncer les minorités des pays étrangers, et le sentiment que le faire serait un jugement de personnes privilégiées occidentales et qu'il faut rester à notre place de visiteur·se·s. Qu'en pensez-vous ? :)
Qu’est ce qu’on mange ?
Le plat qu’on a le plus mangé en Turquie est définitivement le cigkofte. Littéralement, ça signifie « viande crue » en turc. A-t-on changé notre régime alimentaire du jour au lendemain ?
A l’origine, le cigkofte était en effet un wrap avec de la viande crue aplatie sur toute la crêpe, des crudités et une sauce à la grenade. Sauf que toute cette viande crue n’était pas toujours bien conservée et ses bactéries ont causé plusieurs maladies. Depuis, les cigkofteurs préfèrent utiliser une pâte faite de boulgour, de concentré de tomate et de quelques épices.
Les cigkofte sont très peu chers, et quasiment toujours végétariens (à demander à chaque fois pour plus de précautions). Une valeur sûre ! On en a peut être abusé et depuis, Dune en est dégoûtée.
Comment parler de la Turquie sans mentionner ses pâtisseries ? On a également abusé des fameux baklavas, et on peut maintenant dire que tous ne se valent pas… Les prix, presque toujours au kilo, varient énormément d’une boutique à une autre, la qualité aussi, et les deux ne sont pas proportionnels ! Osez tenter ailleurs que dans les jolies boutiques des grandes rues touristiques.
Notre pâtisserie préférée est sûrement le ghribia au tahini. Il s’agit d’un petit sablé rond, friable et fondant à la pâte de sésame. On va tenter de les faire dès notre retour en France !
Voici deux adresses qui nous ont marquées pour manger des pâtisseries à Istanbul :
📍Baklavacı Anteplioğlu, localisation Google Maps. Les baklavas sont très bons et à prix très raisonnables !
📍Cihangir Tarihi Simit Fırını, localisation Google Maps. Un très grand choix de pâtisseries et de sablés, à petit prix. Nous conseillons cette boutique pour goûter les ghribias au tahini :) Vous pouvez aussi vous y asseoir pour boire le thé ou le café, mais peu de tables sont disponibles.
Notre newsletter sur la Turquie serait incomplète si nous ne vous parlions pas de toutes ces expériences qui ont rendu ce séjour inoubliable :
En Turquie, on a tout d’abord pété notre tirelire : on a choisi de plonger pour découvrir les épaves de Kas, et on a tenté … le parapente ! On en rêvait depuis longtemps, on l’a fait. Oludeniz s’y prêtait bien, car ses montagnes au bord d’une presqu’île et d’eaux bleu turquoise en font une destination très réputée pour voler. On a adoré l’expérience, même si les pirouettes n’ont pas laissé un de nos ventres indemne (🤮)
En Turquie, on a aussi passé de (très) nombreuses heures à jouer au sport national : le backgammon, ou tavla en turc, accompagné de (beaucoup trop) de litres de thé et de pâtisseries turques (vraiment trop) sucrées. Au milieu de l’après-midi, nous repérions les cafés sans menu ni chichis, où de nombreux petits vieux turcs se rassemblent pour discuter ou jouer. Une fois le thé commandé et le jeu commencé, personne ne pouvait nous arrêter, sauf la frustration de Dune qui n’a jamais réussi à gagner.
Finalement, on a été impressionnés par la diversité de paysages et d’expériences disponibles en Turquie. Des grandes villes animées comme Istanbul, aux sites antiques comme Pamukkale, en passant par les randonnées, jolies plages et activités à sensations fortes qu’offrent la superbe côte lycienne et les randonnées et monastères troglodytes de Cappadoce, la Turquie a de quoi ravir tous les goûts. Le pays est tellement vaste et varié qu’il faudrait des années pour la découvrir, et nous reviendrons très sûrement la visiter.
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